La parole aux émissions interactives dans les radios burkinabès

La parole aux émissions interactives dans les radios burkinabès

Dix-huit journalistes radio et deux membres d'organisations de la société civile du Burkina Faso ont participé, du 17 août au 12 septembre 2015, à une des deux sessions de formation à la réalisation, au perfectionnement et à l'animation d'émissions interactives, encadrés par les formateurs Pierre-Yves Schneider et Ouabo Nombre.

Interdites par le Conseil Supérieur de la Communication ( CSC) en avril 2015 pendant les trois mois de pré-campagne (puis autorisées à nouveau suite à une levée de boucliers d'organisations professionnelles et de la société civile), les émissions interactives ont provoqué de larges polémiques dans le pays.
L'enjeu de la formation, proposer des dispositifs techniques et organisationnels pour améliorer la qualité de ces émissions et limiter leurs possibles dérives, était d'autant plus important.

Après un rappel sur les dispositions de la législation des médias en vigueur dans le pays et la responsabilité juridique et sociale des radios, les participants ont enregistré une quinzaine d'émissions de formats différents (20, 40 ou 50 minutes) au sein du studio mis à disposition par Radio Liberté : "lignes ouvertes", éditions avec un seul invité en studio, ou encore émissions avec deux ou plusieurs invités du type "le téléphone sonne".

« Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux et le développement des SMS et de l'internet, l'interactivité radiophonique ne se limite plus à l'intervention d'auditeurs au téléphone », constate Pierre-Yves Schneider.« Cependant les radios burkinabè ne disposent pas toujours de l'installation technique convenable pour réaliser correctement ce type d'émissions interactives, pourtant omniprésentes dans les grilles de programmes. Cette formation a permis aux journalistes de tester des dispositifs adaptés et peu chers. L'accent a été mis sur le sérieux de la préparation de ces émissions, sur l'efficacité du travail d'équipe et sur la nécessité absolue d'un contact préalable avec l'auditeur-appelant, avant que celui-ci ne soit "balancé" en direct à l'antenne. »

Les journalistes sont retournés dans leur station avec l'envie de convaincre leur direction de l'intérêt de nouvelles formules inspirées de la formation, afin de "rompre leur routine en donnant la parole différemment aux auditeurs".

Cette action a été organisée en partenariat avec l' UNALFA (Union Nationale de l'Audiovisuel Libre du Faso).

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