Ateliers sur le "fact-checking" en Jordanie et au Liban

Ateliers sur le "fact-checking" en Jordanie et au Liban

Dans le cadre du programme Qudra 2, CFI a organisé deux ateliers en ligne du 18 au 22 avril et du 15 au 19 juin 2020 sur le thème Fact-checking et éducation aux médias et à l'information, avec en ligne de mire, les fake news sur la COVID-19 et les réfugiés.

L'animation de ces ateliers a été assurée par Moath Althaher, le fondateur de Fatabayyano, l'une des principales plates-formes de fact-checking du monde arabe. La première formation s'adressait aux journalistes jordaniens et syriens en Jordanie, la seconde aux journalistes libanais. L'atelier a été adapté à la situation de chaque pays (Jordanie et Liban, respectivement) en matière de fake news sur les réfugiés et la COVID-19.

Des outils et des techniques indispensables pour décrypter les fake news

Moath Althaher a fourni aux participants des outils pour vérifier la véracité des photos et des vidéos. Il leur a également appris à déterminer la date, l'heure et le lieu d'une photo ou d'une vidéo. Ces outils permettent aux journalistes de lutter contre les fausses vidéos ou photos sur les manifestations de réfugiés et sur la propagation de la COVID-19 au Liban et en Jordanie, ainsi que dans les camps de réfugiés.

Les participants ont également découvert des techniques pour vérifier la véracité d'un tweet. Les journalistes sont ainsi mieux armés pour lutter contre les tweets propageant de fausses informations sur les réfugiés ou la COVID-19. Parmi les outils proposés aux participants par Moath Althaher, le calcul du nombre maximum de personnes pouvant occuper une zone géographique donnée permet aux journalistes de repérer facilement les faux chiffres concernant le nombre de réfugiés dans un camp, par exemple.

Des formations en ligne

Suite aux annonces de couvre-feu national des gouvernements jordanien et libanais après les premiers cas confirmés de COVID-19, l'atelier s'est tenu en ligne via l'application Jitsi Meet.

En Jordanie, 10 journalistes de différents médias (sites Web d'information, quotidiens et radio) ont participé à la formation. Parmi ces journalistes, 40% étaient syriens et 60% jordaniens, avec 50% de femmes au total. Était également présent un journaliste spécialisé dans les droits des personnes handicapées. Les participants avaient entre 26 et 39 ans. Au Liban, le deuxième atelier a réuni... 83% de femmes.

Au Liban, le deuxième atelier a réuni six journalistes, étudiants en journalisme et journalistes citoyens, dont 83% de femmes. Face à la situation socio-économique du Liban et à la poursuite des manifestations à travers le pays, il était difficile pour les journalistes libanais de participer à ces cinq jours de formation, alors qu'ils devaient être prêts à intervenir à tout moment pour couvrir l'actualité.

Rami Zaloum, un journaliste jordanien, explique : Grâce à cet atelier, j'ai découvert des outils et des techniques permettant de vérifier l'information. Pour être honnête, avant cela, je ne savais même pas que des outils aussi pratiques existaient pour trier l'information […] L'atelier terminé, j'ai immédiatement commencé à appliquer ce que j'avais appris.

Alaa Alnaser, une journaliste syrienne, revient sur sa participation à l'atelier : L'atelier était exceptionnel et riche en informations, malgré le temps limité […] Il nous a été très utile et nous a appris des détails que nous ignorions, notamment avec la vague de désinformation actuelle sur la propagation de la pandémie de la COVID-19.


Le programme Qudra 2 – Résilience des réfugiés, des déplacés, des rapatriés et des communautés d'accueil en réponse aux crises syrienne et irakienne est une action régionale cofinancée par le Fonds fiduciaire régional de l'UE en réponse à la crise syrienne, le Fonds Madad de l'UE, le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et l'Agence espagnole de Coopération internationale pour le Développement (AECID). L'objectif du programme est de renforcer la résilience des réfugiés syriens, des déplacés internes, des rapatriés et des communautés hôtes en réponse aux crises syrienne et irakienne.

Qudra est un mot arabe qui signifie force, capacité ou résilience. La mise en œuvre du programme est assurée conjointement par l'Agence allemande de coopération internationale pour le développement (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GIZ GmbH), Expertise France, l'Agence espagnole de Coopération internationale pour le Développement (AECID), l'Entraide des Églises de Hongrie (HIA) et l'Agence belge de développement (Enabel), dans les pays bénéficiaires du programme, à savoir l'Irak, la Jordanie, le Liban et la Turquie. En partageant leur expérience et leurs ressources, ces cinq agences s'efforcent de parvenir à un concept et à une mise en œuvre cohérents, afin de contribuer à une solution européenne commune à la crise actuelle des réfugiés dans cette région du monde.

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