CFI demande la libération du DG de Roya TV Fares Sayegh et du journaliste Mohammad Al-Khalidi

CFI demande la libération du DG de Roya TV Fares Sayegh et du journaliste Mohammad Al-Khalidi

Les organisations de défense de la liberté de la presse et de développement des médias demandent la libération immédiate des journalistes Fares Sayegh et Mohammad Khalidi

Vendredi 10 avril 2020

Les organisations de défense de la liberté de la presse et de développement des médias appellent les autorités jordaniennes à remettre en liberté le directeur général de la chaîne Roya, Fares Sayegh, ainsi que son directeur d'information Mohammad Khalidi.

Les deux journalistes ont comparu devant la justice le 9 avril, après avoir diffusé un reportage sur les conséquences économiques du couvre-feu imposé en Jordanie dans le cadre de la crise du Covid-19. Après avoir écouté leurs témoignages, le procureur général a ordonné leur détention en attendant les résultats de l'enquête.

Les autorités jordaniennes ont pris des mesures très strictes pour freiner la propagation du virus, y compris la condamnation à la prison de toute personne qui ne respecte pas le couvre-feu, conformément aux dispositions de la loi martiale. Ces décisions ont eu des conséquences désastreuses sur la situation économique : les citoyens se retrouvent au chômage et les entreprises mettent la clé sous la porte.

En enquêtant sur l'incidence de telles mesures sur la population, Fares Sayegh et Mohammad Khalidi exercent simplement leur fonction de journalistes, celle de la promotion de la liberté d'expression, tout en respectant les conditions d'urgence imposées par les autorités.
L'arrestation de journalistes est une violation de la liberté d'expression, quel que soit le cadre juridique établi. Les citoyens ont plus que jamais besoin d'être informés sur la situation sanitaire ainsi que les répercussions sociales, politiques et économiques d'une telle pandémie.

Les organisations signataires de ce communiqué exhortent les autorités jordaniennes à remettre les journalistes Fares Sayegh et Mohammad Khalidi immédiatement en liberté pour témoigner de leur volonté à protéger le droit des journalistes à rapporter librement les faits tout en y posant un œil critique, même en temps de crise.

Les organisations signataires sont les suivantes :

CFI, agence française de développement médias
Free Press Unlimited
International Media Support (IMS)
La Fondation Samir Kassir – Centre SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture

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