Faso Médias mène l’enquête !

Les journalistes ont entamé cette formation en étudiant les questions administratives (organisation des ministères, décentralisation, transfert de compétences, rôle des institutions etc.), économiques (budget, macro-économie, ressources du pays etc.) et juridiques (droit de la presse, vie privée/vie publique etc.).
L'objectif était de renforcer leur culture générale, de leur transmettre des connaissances essentielles pour la réalisation d'enquêtes, de leur fournir différentes clefs de lecture et d'initier des collaborations entre les journalistes et experts de l'administration, de l'économie et de la justice.

Deux semaines dédiées à l'investigation étaient ensuite au programme

Du choix du sujet aux techniques d'écriture, en passant par l'organisation du sujet, la question des sources et des méthodes de vérification, les journalistes ont bénéficié des conseils des formateurs Sylvain Lapoix et Boureima Ouedraogo.
Plusieurs jours ont été consacrés aux « données » (ou data, ouvertes ou non), un champ encore souvent méconnu.

Comment trouver les données ? Comment les extraire, les interpréter, les visualiser ?

À l'ère du big data, alors que le Burkina Faso est entré dans un processus d'ouvertures des données publiques, les data sont devenues une source essentielle. Comme le souligne Théodorine Bayala, journaliste à Infowakat.net :
« Le datajournalisme m'apporte de la précision et l'investigation me permet de faire la lumière sur certains maux dont les origines sont cachées. Souvent, des gens détournent sans preuve : avec ces nouvelles méthodes, nous pouvons obliger les responsables à faire attention à leurs actes. »

Pour Osséni Bance de la radio LPC, « cette formation est importante car elle nous permet de passer un cap : de simple reporter de faits, nous apprenons à faire un journalisme qui va impacter la société par l'enquête. De simple reporter, nous devenons capable d'analyser des faits en traitant des données ».

Un nouveau rendez-vous est fixé dans cinq semaines pour finaliser les enquêtes, revenir sur les difficultés rencontrées, consolider les acquis et aborder un nouveau champ : la sécurisation des données.