Lutter contre le Covid-19 par le dessin

Lutter contre le Covid-19 par le dessin

Rien ne vaut un bon mot d'esprit ou un bon dessin pour marquer les esprits. C'est le pari de Damien Glez qui met son talent au service de l'Afrique pour diffuser le mieux possible les messages de prévention pour lutter efficacement contre le Covid-19

Dessinateur de presse burkinabè du réseau Cartooning For Peace, Damien Glez s'est entouré d'une équipe éditoriale et technique pour réaliser une vingtaine de vidéos dans le cadre du projet MédiaSahelsoutenu par l'AFD. Sur un ton léger et burlesque, il sensibilise les populations africaines au coronavirus. Par la magie du dessin animé, porté par un trait humoristique, il rappelle les gestes élémentaires d'hygiène, les bons comportements individuels, la distanciation sociale à s'imposer et l'importance de ne pas succomber aux fausses rumeurs. Car être bien informé est la clef de la lutte contre la maladie.
Par ce medium, Damien Glez parvient ainsi à sensibiliser une très grande part de la population, s'adressant aussi bien aux plus jeunes qu'aux anciens, les deux parties les plus à risque et à même de propager le virus comme d'en être les victimes.

Traités dans la simplicité, ses scénarii évitent toute ambiguïté pour ne pas phagocyter le message : dans chaque vidéo des dessins se déploient avec des bulles comme dans une bande-dessinée. Une bande-son habille les scènes de bruitages en complétant les dessins pour ajouter du burlesque et une voix off lit le message final. Alliant ainsi l'image au son, les mémoires sont doublement sollicitées pour donner plus de chance à chacun d'enregistrer le message : mémoire auditive pour certains plus performante que la mémoire visuelle.

 

Une première série de dix messages se concentre sur l'urgence actuelle (les gestes barrière – se laver les mains, éternuer dans son coude, etc. – la lutte contre les fausses informations et l'automédication, le respect des mesures gouvernementales, etc.) qui sera suivie d'une saison 2 plus axée sur des sujets très techniques, soit sur la dimension sociale de la crise (usage du masque, rappel des voies de contamination mais aussi implication de la crise sur les métiers indispensables, les impératifs de solidarité malgré la pratique de la distanciation sociale, le risque de développement des violences conjugales pendant le confinement ou le couvre-feu, la problématique de la migration, la stigmatisation de certaines parties de la population, etc.).

Tous les messages seront traduits en douze langues jugées prioritaires pour la cible de MédiaSahel : en mooré, fulfuldé, gourmantché et diouala au Burkina Faso ; en fulfuldé, bambara, songoï, tamasheq au Mali ; en tamasheq, fulfulde, haoussa, zarma au Niger (certaines langues seront traduites plusieurs fois au regard des accents différents d'une même langue en fonction de la localité). Ces vidéos seront ensuite traduites en wolof pour une diffusion auprès des jeunes Sénégalais. Ces vidéos vont être diffusées essentiellement sur les réseaux sociaux grâce à la complicité des influenceurs toujours actifs au sein de la jeunesse. Ils seront aussi proposés à la diffusion sur des chaînes de télévisions privées, et mis à disposition des chaînes publiques.

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