Depuis le début du soulèvement syrien en mars 2011, des journalistes citoyens et des blogueurs se mobilisent pour rendre compte de la situation dans le pays. Seuls témoins sur un territoire où la presse internationale est interdite et où l'information est instrumentalisée par les différentes parties impliquées dans le conflit, ces médias sont confrontés à une répression violente.
Malgré un courage évident, ces journalistes disposent de peu de moyens pour délivrer une information fiable et de qualité. Nombre d'entre eux n'ont pas de formation journalistique de base et bénéficiaient, au début de la crise en 2011, de moyens techniques limités pour produire ou diffuser des contenus. Leur plus grande difficulté réside dans le fait qu'ils peinent à circuler dans le pays pour vérifier leurs informations et contourner la censure (coupure d'électricité, contrôle d'internet, surveillance des signaux FM).
Balayé par l'enlisement du conflit et une répression sanguinaire, le mouvement pacifique a laissé place à une lutte armée et à une accentuation des tensions communautaires. Plus que jamais, les médias libres et indépendants, représentatifs de l'ensemble des minorités, peuvent être acteurs de la cohésion nationale.
Pour les soutenir face à ce défi majeur pour l'avenir de leur pays et afin d'œuvrer en faveur d'une transition démocratique, CFI et ses partenaires contribuent, à travers le projet d'incubateurs des médias, à la professionnalisation des nouveaux médias syriens.
Sélectionnés au sein de réseaux connus, pour leur expérience mais aussi dans un souci de représentation des minorités, les journalistes peuvent ainsi produire et diffuser une information de qualité, se structurer, et contribuer à l'avènement d'une alternative démocratique.
Une attention particulière est accordée à la représentation de toutes les minorités et à la présence de femmes.
Le projet propose des sessions de formation portant sur la production d'une information fiable et équilibrée et la prise en considération, par les nouveaux acteurs médiatiques, de leur rôle dans la construction de la cohésion nationale.
Des formations et accompagnements sont organisés dans les domaines suivants :
Alep, jeudi 11 septembre 2014 : Mohammed Alqasim, 25 ans, correspondant de Radio Rozana, débutait l'interview d'un important commandant rebelle lorsqu'un groupe rival a ouvert le feu, tuant à la fois le commandant et Mohammed.
Du 5 au 15 décembre 2014, quatorze jeunes journalistes syriens de terrain qui travaillent pour radio Rozana participent à une formation sur la production d'informations pour la radio et le web.
Le SFJN, réseau de journalistes syriens, a organisé en avril, avec l'appui de CFI, une formation destinée à produire des émissions de radio, qui ont été diffusées durant la Journée internationale de la liberté de la presse du 3 mai 2015.
Fin mai 2015, l'incubateur de médias syrien de Gaziantep (Turquie) a accueilli une dizaine de journalistes-citoyens syriens lors d'un atelier destiné à élaborer le scénario de leurs films, qui seront ensuite projetés en Syrie dans le cadre du Festival Pixel du film mobile.
Depuis le début du soulèvement d'une partie de la population syrienne en mars 2011, journalistes citoyens et blogueurs se mobilisent sur l'ensemble du territoire pour rendre compte de la situation dans le pays.
Compte-tenu de l'impossibilité d'accès aux réseaux de communications traditionnels de l'information à l'intérieur de la Syrie (radios, TV ou presse écrite), un média incubateur est ouvert à Gaziantep (Turquie), ouvert aux journalistes, distributeurs et producteurs des médias syriens.
Choisi pour son accessibilité depuis Alep, ce lieu se veut un espace de réflexion de formation et d'échange. Il offre également des facilités techniques (studio d'enregistrement, matériel informatique, caméras) ainsi que des connexions sécurisées.
Parallèlement, le projet vise à accompagner la diffusion des journaux et des radios à l'intérieur de la Syrie.
Depuis son ouverture à l'été 2014, l'incubateur de médias syriens installé par CFI à Gaziantep, près de la frontière syrienne, accompagne les médias syriens qui souhaitent témoigner sur la situation en Syrie et agir en faveur de la paix dans leur pays.
En Juin 2015, Reporters Sans Frontières, partenaire de CFI dans le cadre de l'incubateur de médias syriens, a mené une mission de sécurisation des connexions de plusieurs médias proches de la frontière syrienne en Turquie. Rencontre avec Jean-Marc Bourguignon, en charge de la sécurisation des médias pour RSF.
L' incubateur des médias syriens a réuni, mi-octobre 2015, 26 représentants de médias syriens et internationaux, afin d'échanger sur la place et le rôle de la presse écrite dans les périodes de conflit et de transition difficile, et de réfléchir à des solutions pour répondre à leurs défis.
Fin décembre 2015, "Radio Aleppo Media Center" émettra sur les ondes FM dans les villes d'Alep, Idleb et Hama.
Découvrez le court-métrage réalisé par les réalisateurs syriens Amer Al Barzaoi, Ammar Khattab et Farah Presley.
Pour faire face à la situation créée par la crise, les nouveaux médias syriens ont besoin de se structurer et de s'organiser.
Trois conférences - rassemblant 30 à 40 professionnels - sont organisées autour de deux thèmes fondamentaux :
Soutenir le développement des radios syriennes indépendantes et permettre aux médias citoyens de se structurer sont les principaux axes de travail de l'incubateur de médias syriens, ouvert par CFI à Gaziantep et financé par l'Union européenne.
Le Comité de coordination syrio-international s'est réuni à Paris et Bruxelles fin janvier
Arrivé à son terme le 30 avril 2016, le projet d'incubateur des médias syriens fait actuellement l'objet d'une évaluation finale externe confiée, à l'issue d'un appel d'offres, au Cota, bureau d'études basé en Belgique.
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