CFI s’engage en Birmanie pour créer la première rédaction télévisée aux standards internationaux du pays

L'occasion pour CFI de souligner son implication soutenue depuis le changement de cap du pays en 2012 et de dévoiler les grandes lignes et objectifs de son plan d'action en faveur des médias birmans en pleine révolution.

Le secteur des médias est au cœur des enjeux que la Birmanie doit relever en cette période d'ouverture rapide du pays

Après 48 ans d'un contrôle militaire autoritaire qui a jugulé toute velléité d'éducation, d'information et de développement économique des classes les plus modestes (plus de 80% de la population), l'ouverture du pays est rapide, brutale et parfois confuse.
Le secteur des médias est au cœur des enjeux que le pays doit relever : bonne gouvernance, liberté de l'information, éducation, ou encore politiques d'apaisement des tensions existant avec les minorités ethniques.
La communauté internationale se mobilise notamment pour favoriser une couverture médiatique démocratique de l'élection présidentielle de 2015 qui sera déterminante pour l'évolution du pays.

" À ce titre, un programme de coopération français axé sur la modernisation et la professionnalisation des médias est en parfaite adéquation avec notre volonté de consolider l'ouverture du pays, tout en valorisant le savoir-faire sectoriel français. C'est dans ce cadre que, dès janvier 2012, CFI a décidé de s'impliquer de façon massive et durable en Birmanie", explique Étienne Fiatte, directeur général de CFI.

CFI, premier opérateur français de l'aide au développement dans les médias, est impliqué dans le projet de la 1ère rédaction télévisée birmane

Depuis le printemps 2012, CFI a mené plusieurs actions qui lui ont permis de repérer les partenaires les plus adaptés pour incarner cette priorité de coopération, c'est-à-dire ceux réellement désireux de s'engager dans un programme de transfert de compétences plutôt que de substitution ou d'assistanat.

Après avoir organisé trois audits et six ateliers de formation dans les locaux des différents opérateurs de télévision, CFI a mesuré leurs atouts et handicaps respectifs et a finalement privilégié le groupe Forever, qui a le projet de monter la première rédaction télévisée birmane avec la production d'information locale pour fondement. Le choix est courageux et risqué mais il donne au groupe une ambition de « service public » telle qu'elle est perçue en France, malgré son statut semi-privé.

Le groupe Forever a confié à CFI la mission de former les nouvelles recrues qui contribueront au développement du pays par l'information.
" Le programme 2013 de CFI dans le pays comprendra 150 semaines de formation et a été mis en place sur la base d'un cofinancement par son partenaire birman. Pour CFI, il s'agira de son programme le plus important en 2013, générant un cofinancement de l'ordre de 500.000 euros", ajouteÉtienne Fiatte.

Fin 2013, la rédaction comptera plus de 100 collaborateurs dont 50 journalistes et une cinquantaine de personnels techniques de production.
Les sessions de formation des équipes sont accompagnées de séances de sensibilisation aux enjeux d'une information ouverte, qui touchent d'abord les dirigeants de Forever avant d'être étendues à des élus locaux, des politiques puis des Ministres. Par un jeu de partenariats avec certains médias écrits (notamment le magazine Mzine), ces messages seront progressivement disséminés, relayant les efforts de l'UNESCO et de certaines ONG.

L'objectif de CFI est de s'appuyer sur cette première expérience forte pour s'impliquer dans un second temps dans les projets de désenclavement régional ou d'éducation par les médias que souhaitent entreprendre les autorités birmanes.

Nay Pyi Taw : formation des journalistes du groupe média Forever à la couverture des Sea Games qui auront lieu en décembre 2013

CFI a des perspectives à long terme en Birmanie afin d'apporter son soutien à d'autres projets médias

Au delà de cette première phase très intensive, considérée par CFI et Forever comme le socle du développement futur du groupe, CFI étudie plusieurs projets en Birmanie avec l'objectif de lever des financements multilatéraux pour accompagner leur mise en œuvre. CFI compte s'appuyer sur cet investissement initial et sur la confiance tissée avec Forever et les autorités du pays pour proposer d'accompagner le lancement des deux nouvelles chaînes du savoir et des provinces, qui seront des outils au service du développement du pays.
La production de contenus originaux adaptés aux spécificités de chaque région devra mobiliser des ressources importantes et pourra faire l'objet de recherches de financements auprès de bailleurs tels que l'Union Européenne, l'UNESCO voire des organismes asiatiques.

" À l'image de ce que CFI entreprend actuellement en direction des guichets multilatéraux pour conforter ses interventions autour de la Méditerranée et en Afrique, une telle démarche sera menée en 2013 afin de démultiplier l'impact des financements publics français", conclut Étienne Fiatte.