L’éducation aux médias pour combattre la haine et développer l'esprit critique

L’éducation aux médias pour combattre la haine et développer l'esprit critique

Lancement début mars au Cameroun d’une initiative de formation des jeunes à l'éducation aux médias et à l'information (EMI), pour lutter contre la désinformation et les discours de haine sur les réseaux sociaux, et protéger la jeunesse contre la propagation de ces messages nuisibles.

Au Cameroun comme dans le reste du monde, les réseaux sociaux sont traversés par des fausses informations et des discours de haine véhiculés par des journalistes peu scrupuleux des règles d’éthique de déontologie ou par des internautes qui agissent par ignorance, malveillance, ou appât du gain. Conscients des conséquences néfastes de telles pratiques sur la société, CFI et l’organisation de la société civile camerounaise Fondation Conseil Jeunes (FCJ) ont mis sur pied une initiative visant à former une trentaine de jeunes issus de trois régions (Nord-Ouest, Sud-ouest et Extrême Nord), qui vivent dans un contexte politique très sensible, à l'éducation aux médias et à l’information (EMI).
L’objectif consiste à les former afin que ces jeunes soient capables d’agir comme des vigies de la désinformation et des discours de haine sur les réseaux sociaux.

L’EMI, un "enjeu national majeur"

L’action a débuté par la formation de six personnes, issues d’organisations de la société civile camerounaise, qui seront chargées ensuite de former une dizaine de jeunes de leur région à l’EMI. Dispensée par Blaise Pascal Andzongo, président de l’association Eduk media, cette formation leur a permis d’acquérir des compétences nécessaires pour animer avec efficacité des ateliers d’EMI.
Pierre Landry Belinga, membre de la FCJ, qui a suivi la formation, estime que l'EMI est un enjeu national majeur dans la volonté de résoudre les conflits dans le pays et surtout de protéger la jeunesse contre la propagation des messages haineux et de désinformation. Il est primordial d'étendre ce genre de formation à un maximum de personnes.

De son côté, Arouna Pountougnigni, membre de l'association Mon Univers Digital, affirme que la formation lui a permis d'acquérir de nouvelles compétences, notamment en rédaction de storytelling, en conception et réalisation d'un mannequin challenge. Quatre des six personnes formées étaient originaires de régions anglophones et ont pu suivre la formation, qui a été dispensée en français, grâce à un système de traduction adapté.
J'ai apprécié le fait que la traduction se déroulait en même temps. Le formateur était très sympathique et patient avec les stagiaires, s’est réjoui Nicholine Awumbom Musi, membre de la Mike Yanou Fondation.

talk paix EMI

 

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